« Si tu t’appelles hypocrisie…. »
La droite avait alors approuvé hypocritement en Conseil municipal la création du système, ne pouvant pas expliquer que la transparence et l’équité étaient négative
s et s’était satisfaite des résultats qui montraient que la mixité sociale était de mise, tout en soulignant que le système favorisait (mais ne donnait aucun monopole à personne) les travailleurs à revenus modestes et moyens, tout en assurant la présence de toutes les catégories, en prenant en compte leur réalité numérique dans la société. Signalons au passage que la droite, en 1997, avait été condamnée par le tribunal administratif pour discrimination envers les chômeurs suite à un recours d’une famille.Dans un article précédent, CASA NOVA a affirmé, d’après des témoignages qui nous reviennent, que dès l’arrivée de la droite au capitole, l’élue avait remis en place les attributions politiques. Tu viens dans mon bureau, je te donne une place. Il se raconte que cela l’aurait rendue furieuse et qu’elle aurait songé à aller devant les tribunaux. Mais elle ne l’a pas osé à ce jour et des gens plus formés politiquement l’ont sans doute découragée. Elle sait qu’elle s’expose seulement à la vérité publique, si elle nous donne la parole. Pour notre part, nous sommes disposé
-es à fournir les témoignages de ce que nous affirmons si cela s’avère nécessaire un jour. Nous assumons. Avec ces pratiques officieuses, pour la droite, la situation économique et sociale d’une famille n’était plus un critère. Avec ce vote, elle n’existe plus, tout simplement. Officiellement. C’est une étape supplémentaire que de voter un texte. Que dit-il ? L’essentiel est que le critère des revenus est supprimé, purement et simplement.Ce critère était secondaire dans le système de la gauche
; il venait seulement nuancer les autres données, notamment le travail et la composition familiale. Mais il était juste. Pourquoi ? Pour deux raisons :Il faut souligner deux éléments :
Ainsi le système, en prenant en compte les revenus au sein d’une grille multicritères, en les lissant, et en leur donnant une place secondaire, conciliait justice sociale dans l’affectation des places et constitution de crèches à l’image de la société, accueillant toutes sortes de familles.
Le retour de la course à l’échalote
C’est pourquoi l’ancien système, créé sous la gauche se servait uniquement de la date pour départager deux personnes à égalité. Afin de ne pas provoquer d’anxiété supplémentaire pour les familles, déjà sur-stressées par l’arrivée de l’enfant et la recherche d’une garde.
Qu’est-ce que peut bien signifier le concept de « reprise d’activité (avec justificatifs) » ?
Cela concerne-t-il les retours de congé parentaux ? Si c‘est le cas ce serait injuste, puisque la famille serait aidée deux fois : une fois par l’allocation au congé parental, l’autre fois par une priorité crèche que n’ont pas les autres familles. Double priorité. A quel titre ? Est-ce une incitation à rester à la maison pour les femmes qui en seront récompensées par la Mairie ensuite ?
A dire vrai, cette bonification semble viser une clientèle particulière, une famille « idéale », qui cadre avec une idéologie : les mères aux foyers qui n’ont pas travaillé depuis longtemps pour se dédier à leur « travail de maman », et qui un jour se décident à reprendre un travail. Un public aux « valeurs traditionnelles » adoré par la Mairie conservatrice et par l’élue petite enfance. Ces familles ont pu se permettre le salaire unique, le mari disposant d’un confortable revenu. A un moment, Madame se décide quand même à reprendre une activité. Et on va la favoriser. C’est une mesure idéologique, récompensant « les familles biens » selon la droite.
Mais on lit aussi que cette bonification floue sera accordée sur « justificatifs ». On ne sait pas lesquels. Compte tenu du flou généralisé, c’est sans doute une manière pour le politique de reprendre la main et de l’accorder à qui bon lui semble selon « le mérite » de la famille. C’est-à-dire, du fait qu’elle est passée ou non par un
-e élu-e pour demander sa place. Lorsque l’interprétation n’est pas donnée d’avance, objective, le politique peut se masquer derrière les critères pour établir son pouvoir sur la distribution individuelle de ressources rares (une place en crèche coûte 6000 euros à la Mairie).La réforme Katzenmayer va donc irrémédiablement renforcer les inégalités sociales à Toulouse. Alors que les cadres bien rémunérés trustaient les places associatives encore librement gérées, les crèches publiques ne compenseront plus. La réalité économique des familles disparait.
Le système mis en place par la gauche avait pour priorité l’aide aux travailleurs modestes et moyens, durement touchés dans leur pouvoir d’achat par la hausse de la TVA, par la stagnation des salaires, par la hausse des prix immobiliers. C’était, dans une stratégie de mixité sociale, le public mis en avant. Comme l’ont montré les rapports publiés par la gauche. Il est brisé dans sa logique d’équilibre et de cohésion sociale.
Mme Katzenmayer n’a pas publié de rapport cette année, contrairement à ce que prévoit la délibération municipale qu’elle n’a pas respectée. Qu’a-t-elle voulu cacher ? Les résultats de la gestion de gauche, ou les effets de la sienne ? Ou bien les deux ?